Alors que la précédente Commission avait fait de la définition et du vote des textes composant le Pacte Vert sa priorité principale, l’heure est venue de se concentrer sur la mise en œuvre de cette stratégie environnementale et climatique conséquente. Cité en exemple par Jessika ROSWALL, le Règlement sur la restauration de la nature, adopté dans la douleur l’été dernier, requiert désormais de construire un dialogue constructif avec les différentes parties prenantes, de débloquer les financements nécessaires, et d’assurer un suivi attentif de la mise en œuvre. Un travail important qui va se décliner sous des formes plus ou moins similaires pour les dizaines d’autres textes composants le Pacte Vert. 

Le but affiché est de parvenir au respect des objectifs européens en matière de climat et d’énergie pour 2030. En outre, la Commission souhaite fixer un objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2040 pour pouvoir devenir neutre en carbone d’ici à 2050. 

Complémentaires à la mise en œuvre du Pacte Vert, la Commission souhaite élaborer de nouvelles stratégies dans plusieurs domaines phares. Ainsi, Teresa RIBERA aura notamment la charge de présenter et de décliner un Pacte pour l’Industrie Propre, en lien étroit avec le Vice-Président français Stéphane SEJOURNE. Autre stratégie étroitement liée à cette dernière, celle sur l’économie circulaire promise par Jessika ROSWALL pour renforcer le marché des déchets, concentrer les efforts sur le recyclage et le soutien à une production plus durable. La Commissaire suédoise a également indiqué vouloir travailler sur de nouvelles mesures concernant les substances chimiques, en proposant notamment une révision de la règlementation REACH relatives aux substances chimiques utilisées sur le marché européen, et à apporter des éclaircissements sur le sujet des PFAS, plus connues sous le nom de « polluants éternels ». Sur un autre sujet, elle aura également la charge de mettre à jour la stratégie européenne sur la bioéconomie. 

A noter également que l’audition de l’espagnole Teresa RIBERA a été marquée par les multiples commentaires relatifs à la catastrophe climatique ayant eu lieu quelques jours avant en Espagne. Sur cette thématique, la nouvelle Commission européenne souhaite proposer de nouvelles mesures relatives à l’adaptation au changement climatique afin de faire face aux phénomènes météorologiques extrêmes. 

Malgré des auditions qui se sont avérées complexes pour la Commissaire et pour la Vice-Présidente, les priorités énoncées ont finalement convaincu les parlementaires qui ont fait le choix de leur accorder leur confiance pour mettre en œuvre ces mesures au cours des cinq prochaines années.