Tout d’abord, le nouveau Commissaire a indiqué qu’il inscrirait son travail dans l’héritage du Dialogue stratégique sur l’agriculture, qui a opéré de janvier à septembre 2024. Il souhaite ainsi baser sa vision de l’agriculture et de l’alimentation, qui devra être présentée en février prochain, sur les conclusions du Dialogue communiquées en septembre. Sur la forme, Christophe HANSEN souhaite également pérenniser cette forme de dialogue en créant un Conseil européen de l’agroalimentaire qui regrouperait une trentaine d’acteurs issus du secteur agroalimentaire et de la société civile.
Le nouveau commissaire, qui aura la charge du suivi de la PAC actuelle et de proposer les contours de la suivante, a insisté sur la nécessité de simplifier la charge administrative des agriculteurs et d’assurer une stabilité et une prévisibilité de cette politique. En outre, face au manque d’accès au crédit, le Commissaire souhaite mobiliser d’autres outils de financement, tels que le Fonds de Transition Juste ou les prêts de la BEI pour les investissements agricoles.
La nouvelle Commission a aussi pour priorité de renforcer l’attractivité du métier d’agriculteur, en particulier auprès des jeunes. Christophe HANSEN a été mandaté par la Présidente de la Commission afin de travailler sur une stratégie visant au renouvellement des générations. Rappelant que seuls 12 % des agriculteurs européens ont moins de 40 ans, Christophe HANSEN a ainsi déclaré qu’il voulait lancer dès « début décembre un dialogue avec les jeunes du secteur ». L’attractivité passe également par l’amélioration des revenus : les positions des producteurs doivent être améliorées dans la chaîne alimentaire, ce qui pourrait passer par des corrections ciblées du règlement portant sur l’Organisation Commune du Marché (OCM).
La nouvelle Commission a également à cœur de travailler sur la durabilité du secteur agricole dans le cadre de la future PAC et en assurant un soutien adéquat aux agriculteurs s’engageant dans la décarbonation de leur exploitation et la préservation de la biodiversité. En outre, l’accent sera également mis sur le soutien à la recherche et l’innovation pour favoriser l’émergence de nouvelles techniques et technologies favorisant la durabilité des activités agricoles.
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