Des directives « petit-déjeuner » révisées

Des directives « petit-déjeuner » révisées

Mercredi 10 avril, le Parlement européen a voté en faveur de la révision des directives dîtes « petit-déjeuner », un an après la première proposition de texte de la Commission.

En révisant quatre des sept directives composant ce paquet législatif (la directive relative au miel, la directive relative aux jus de fruits, la directive relative aux confitures, gelées, marmelades et crème de marrons, et la directive relative aux laits de conserve), le but est de mettre à jour des normes en vigueur depuis 20 ans, de lutter contre l’importation de miel frelaté et d’aider les consommateurs à faire des choix plus avisés.

 

L’une des révisions majeures porte sur le miel. Pour ce produit, il était jusqu’à présent possible d’indiquer sur l’étiquette « mélange de miels originaires de l’UE », « mélange de miels non originaires de l’UE » ou « mélange de miels originaires et non originaires de l’UE ». En vertu de la directive révisée, l’étiquette du produit devra désormais indiquer les pays de provenance du miel et leur pourcentage dans la composition finale. Une dérogation à cette règle sera toutefois possible : s’ils le jugent nécessaire, les Etats pourront décider que l’obligation d’indiquer le pourcentage ne s’applique qu’aux quatre parts les plus importantes, à condition qu’elles représentent plus de 50% du poids du mélange. Par ailleurs, une plateforme européenne d’experts devra être mise en place pour recueillir des données afin d’améliorer les contrôles et de remonter plus facilement vers le producteur ou l’importateur de miel.

 

Les confitures et marmelades devront quant à elles être produites selon la règle suivante : au moins 450 grammes de fruits devront être utilisées pour produire 1 kg de produit, au lieu de 350 grammes aujourd’hui. Les jus de fruits seront classés en trois catégories : jus de fruits à teneur réduite en sucre, jus de fruits à base de concentré à teneur réduite en sucres et les jus de fruits concentrés à teneure réduite en sucres. Par ailleurs, la Commission préparera un rapport évaluant l’étiquetage du pays d’origine des fruits utilisés dans un délai de 36 mois à compter de l’entrée en vigueur de la présente directive. Ce dernier sera potentiellement accompagné d’une proposition législative.

 

Ces nouvelles règles devraient être validées par le Conseil dans les prochaines semaines.