Le plan proposé se décompose en cinq aspects qui offriront plus de flexibilité aux Etats membres pour financer du matériel militaire et renforcer leurs capacités de défense. Compte tenu du contexte géopolitique très particulier, la Commission européenne propose à chaque État membre d'activer sa clause dérogatoire nationale aux règles du Pacte de stabilité qui impose, entre autres, de limiter le déficit public à 3% du PIB et la dette à 60% du PIB afin de disposer de l'espace budgétaire nécessaire pour investir dans la défense. Cela permettrait de libérer jusqu’à 650 milliards d’euros sur 4 ans.

L’annonce la plus importante concerne la proposition d’un nouvel endettement commun à hauteur de 150 milliards d’euros. Ce dernier servirait à financer du matériel spécifique pour la défense aérienne et antimissile, des systèmes d’artillerie, des missiles et munitions et des drones et systèmes anti-drones. Ces fonds pourront être mobilisés dans du matériel envoyé en Ukraine. La proposition s’accompagne de l’idée d’achats communs afin de réduire les coûts d’interopérabilité.

La Commission annonce également l’élargissement et la relocalisation de fonds européens et des compétences de la BEI pour favoriser les investissements dans les technologies pertinentes dans le secteur de la défense. Il s’agit notamment de l’élargissement du champ de la plateforme STEP afin de mobiliser des fonds dans des technologies de défense.

Ces propositions sont à l’ordre du jour du 6 mars relatif à la défense en présence du Président ukrainien Volodymyr Zelensky.